mardi 8 mai 2012

Principe d’habitat social économique, évolutif et contextuel à Luanda (Angola)

La croissance démographique observable à Luanda est telle que tout projet urbain et architectural devra prendre en compte l’auto-construction des habitations, voire l’autogestion des habitations avant leur connexion aux réseaux publics.

La vraie problématique d’un habitat économique en Afrique subsaharienne, auto-constructible par les habitants est celle de dégager une solution simple pour la construction du toit, car les matériaux traditionnels pour le constituer sont devenus rares et donc chers ( chaume et charpente bois) et parfois inappropriés (tôles métalliques, …). Par ailleurs, l’édification des murs en briques ou parpaings ne pose pas de problème particulier, ceux-ci pouvant facilement être construits par un habitant non –qualifié dans l’art de bâtir.

L’idée principale du projet est de croiser un savoir-faire local et facilement maîtrisable ( = monter des murs de briques dans la tradition des constructions en terre cuite), une économie et une industrie vernaculaires ( = les briques de terre cuite ou l’adobe et l’essor économique des briqueteries locales ) et une tradition d’habitation africaine qui voit dans le matériau "terre" une constante source d’inspiration constructive, économe et durable.

Ici, la construction en briques intègre un décalage de chaque rangée. En « inclinant » le mur donc, le mur finit par être le toit. Ainsi, plus de pénurie de matériaux et donc de toît et une infinités de typologies possibles suivant l’angle ou les angles  d’inclinaison du mur choisis…

Le projet s’inspire de l’habitat Mousgoum , dit « cases -Obus » ( quelques exemples encore visibles au Cameroun) , et peut se résumer en une maison en terre à plusieurs « monticules », à mi-chemin entre hutte et termitière. Chaque monticule de terre cuite peut lui-même faire échelle à un espace extérieur commun , lové entre chaque monticule, véritable terrain de jeux pour les enfants et dortoir à la belle étoile.








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